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Vuelvo al suR
22 octobre 2007

Promenade (Andante non troppo)

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L'été s'installe bel et bien à Buenos Aires... Le Soleil resplendit et les températures montent chaque jour à 25°C. Ca peut paraître encore raisonnable (ne vous inquiétez pas, ça va encore grimper), mais ça n'a strictement rien à voir avec l'été français. En raison de l'humidité ambiante, il fait tout de suite archi-lourd, et pour peu qu'il y ait beaucoup de circulation urbaine, cela en devient rapidement insupportable.

Dans ce cas, autant chercher les espaces verts pour se poser sur un banc, lire un bouquin, regarder les enfants balader leur grand-mère ou boire du maté. Cela n'aura rien d'évident pour celui qui débarque. Ce n'est pas que Buenos Aires manque de vrais parcs, c'est juste qu'ils sont mal situés. Car la plupart des espaces "verts" en plein centre, mieux vaut ne pas y songer. Leur entretien laisse un peu à désirer (exception faite pour la Plaza San Martin), et tu y respires la bonne odeur de la ville polluée.

Pour rejoindre véritablement la "nature", il faut monter un peu plus au nord, quitter le fourmillement urbain et traverser de grandes avenues. C'est ce que nous avons notamment fait ce week-end... Compte-rendu de promenades.

Samedi 20

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Balade avec Raph et Martin. A l'est de Palermo, nous découvrons des parcs immenses (50 ha), des pelouses à perte de vue, et des petits jardins. Le vélo, la trotinette, le pédalo et la calèche ont remplacé la voiture et le bus.

Les Porteños se dorent au Soleil, les gamins jouent au ballon, nourrissent les canards, des musiciens sortent leur matos pour un concert en plein air...  Nous nous posons sur un banc, respirons l'air embaumé d'effluves printanières, écoutons les oiseaux chanter et le clapotis des vagues quand un pédalo passe sur le lac.




 


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Puis nous décidons de rejoindre la côte, à quelques centaines de mètres. Mais voir la véritable mer à Buenos Aires est difficile... Pour y accéder, c'est un parcours du combattant. Il nous a bien fallu traverser 3 énormes avenues, une autoroute et même contourner un aéroport ! Mais le périple vaut le coup : les Boeing en atterrissage passent 10 mètres au-dessus de nos têtes (confirmation obtenue auprès d'un Porteño qui tient son stand de bouffe juste à côté). Ca s'avère très impressionnant visuellement (je prendrai des photos un de ces jours) et auditivement ^^

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Enfin, nous arrivons au bout, à ce que nous pourrions appeler le "finistère". La cabane des pêcheurs est installée sur l'estuaire du Rio de la Plata. L'aéroport et l'autoroute d'un côté, la mer de l'autre. L'ambiance de la scène est  vraiment particulière. L'odeur de limon contre celle des pots d'échappement, le raffut des transports contre le calme serein des vagues, l'appel des airs contre l'appel du large. Ce lieu n'a pas vraiment de place pour exister. Quoiqu'on y fasse, on y est en permanence sur le départ.

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Z'êtes encore là ? Je continue alors :p

Dimanche 21

Jour de la fête des mères en Argentine. Je repars en vadrouille, seul, cette fois. Même point de départ.

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J'apprends qu'il y a un jardin japonais, payant (on m'a même dit qu'il y avait de gros poissons japonais dans le lac !). J'irai le visiter un de ces jours. En attendant, je pars à la découverte de l'un des endroits les plus riches de la ville, avec hippodrome, clubs de sport privés, observatoire astronomique...

img_1872Non loin de là se trouvent d'ailleurs les résidences des plus fortunés, à Palermo Chico (à différencier de Palermo Viejo, quartier artistique -cf. post du 16.10-, et de Palermo Hollywood, fréquenté par les professionnels de la télévision et du cinéma). C'est l'un des rares endroits sans trottoirs défoncés et qui délaisse le plan urbain en damier par segments de 100 mètres : les rues sont beaucoup plus resserrées sur elles-mêmes, le communautarisme apparaît évident. Et évidemment, c'est sans compter sur les multiples postes de gardiens, les grilles et les caméras de surveillance.
Dès que je mets les pieds dans ce quartier, je sens bien que mon appareil photo et moi ne sommes pas bienvenus. Les regards sont lourds, suspects. De là à penser que je fais des repérages pour un éventuel cambriolage, il n'y a vraiment pas loin.

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Puis je décide de continuer ma route en me rapprochant de la voie ferrée qui amène à la gare du Retiro. Très vite, changement total d'ambiance et de décor. On ressent l'énorme mur symbolique qui se dresse. Les grillages de tous côtés semblent matérialiser une grosse frontière.

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De fait, derrière deux épaisseurs de grillages, les barbelés et les voies ferrées : un bidonville. Espace où il est bien sûr totalement inconcevable de mettre les pieds si tu ne fais pas partie de la communauté.

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A essayer d'observer depuis mon espace sécurisé, à tenter de prendre mes photos entre les mailles des grillages, je me sens plus que jamais paparazzi de la pauvreté. D'un côté, c'est bien dérangeant.

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Le seul véritable contact que j'aurai établi avec "l'autre côté" aura été celui avec les moustiques. Ils m'ont assailli et piqué un peu partout, véhiculant probablement toutes sortes de saletés... mais faut savoir si l'on veut faire du reportage de terrain ou pas ^^

Enfin, retour progressif dans le centre via les grands axes de circulation en début de soirée. L'occasion, aussi, de jeter un oeil à la City (quartier des affaires, comme son nom l'indique), entre Puerto Madero et le centre-ville plus commercial.

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Et je terminerai ce post sur cet amusant panneau publicitaire :p

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Commentaires
R
Superbe blog :)) Que j'aimerais me rendre à Buenos Aires :)) et votre blog contribue une fois de plus à mon envie :)) Merci pour ce partage :))<br /> <br /> Bonne Continuation<br /> <br /> d'autres infos : http://www.trivago.fr/buenos-aires-93122
N
arthur > enfin c'est un été capricieux. Hier, il faisait 28°C à midi, et un gros orage a amené une baisse de 10°C en l'espace de deux heures... D'ailleurs vu que les trottoirs et les caniveaux sont pêtés, un bus m'a littéralement aspergé d'eau. On ne se moque pas.<br /> <br /> Burp > merci pour ton intervention, Burp. N'hésite pas à revenir quand tu le souhaites.<br /> <br /> Colin > oui lol, ces bidonvilles sont dangereux. Personne n'y va et pour cause, si tu y rentres t'es plus ou moins assuré de ne pas ressortir entier. D'ailleurs, malgré les barrières et la voie ferré, la route d'où j'ai pris les photos n'est pas si sécurisée que cela. Ca va parce que c'était dimanche et qu'il n'y avait personne, mais mieux vaut ne pas s'y aventurer en semaine. Plus généralement, faut rester observateur et sur ses gardes, c'est tout.
C
Les bidonvilles sont si dangereux que ça ?
B
Excellent
A
Je prends note de ta bonne reception de l'ete : nos temperatures commencent a s'equilibrer, pour se croiser sur des courbes inverses... je t'envoie le reste d'ici peu, j'avais garde un peu de soleil pour ce difficile debut de semaine ^^ (jolies photos sinon !)
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