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Vuelvo al suR
25 juillet 2007

Primer contacto II

Deux jours, c'est à peu près le temps qu'il nous aura fallu pour nous habituer au changement d'horaire. Cinq heures en moins... J'ai toujours l'impression d'être à la traîne...

Sinon, nous passons l'essentiel de nos journées à découvrir Buenos Aires en nous promenant sur les avenues et dans les barrios (quartiers) un peu au hasard. Jusqu'à maintenant, je n'ai pris aucune photo. Je crois qu'il ne sert pas à grand chose de mitrailler à tout va tout de suite, l'essentiel pour l'instant est de nous imprégner d'ambiances vraiment particulières. Si on aurait vite fait de porter un jugement et d'essayer de rationnaliser tout ce qui s'offre à notre regard (découpage urbain, architecture, comportement des Porteños -habitants de B.A.-, etc.), il ne faut pas oublier que la première impression, bien qu'essentielle, peut s'avérer trompeuse. Alors j'ai décidé de prendre mon temps, de ressentir avant tout. Et pour le coup, je peux vous dire que ne serait-ce qu'en l'espace de trois jours, je me suis imprégné, déjà, de beaucoup de choses. Faudra que je fasse le tri, et après seulement, j'aurai un véritable coup d'oeil et je prendrai les photos qui me paraissent révélatrices...

Pour l'instant, je me contenterai de vous faire part de quelques impressions qui sont presque à prendre comme des a priori, et il sera intéressant de voir l'évolution de mon point de vue au fil des semaines.
Tou d'abord, ce qui frappe dès que l'on débarque ici, c'est le gigantisme. Inutile de chercher un quartier à partir duquel la ville serait née. On dirait que dès le début, B.A. était destinée à être une ville géante... ou en tout cas pensée comme telle. Les avenues font toujours plusieurs kilomètres (comptez 15 à 20km pour certaines d'entre-elles), tandis que l'avenue du 9 juillet sur laquelle donne notre immeuble comporte, comme je l'écrivais dans le post précédent, 18 voies sans compter les contre-allées et les terre-pleins centraux qui occupent autant de place que le macadam. Dans le centre, très grand, les immeubles modernes ou de style hausmannien sont très hauts ; On compte rarement moins de 10 étages. D'énormes pableaux publicitaires sont placardés à des dizaines de mètres de hauteur. Ajoutez-y une véritable fourmilière humaine et des véhicules, bus, taxis jaunes et noirs, camionnettes, à la conduite intempestive (on peut vous écraser sans problème) : ça fout le vertige. Etourdissant, c'est le mot.

Alors évidemment, il est intéressant de sortir des grandes avenues, de s'éloigner un peu du centre et d'aller au contact direct des petites rues. Les contrastes dans le paysage sont alors saisissants. Il suffit parfois de quelques mètres pour que tout change, et c'est pour cela aussi qu'il faut être vigilant. On a vite fait de tomber par hasard sur un quartier totalement désoeuvré, voire louche et dangereux. Le cliché "amérique du sud" avec un côté très bricolage et tiers-mondiste, des rues pavées et des maisons coloniales (qui ne rassemblent pas forcément les risques, attention aux amalgames) rencontre très vite l'architecture moderne XXème ou parfois parisienne XIXème. L'espace est ainsi partagé entre un urbanisme glauque et un charme semblant venir d'une autre époque, tantôt gigantesque, tantôt intime, renforcé aussi par la circulation de vieux bus aux toits convexes et plus généralement vieilles bagnoles.

Il paraît alors bien difficile, à première vue, de dégager l'âme d'une ville qui semble trouver sa "richesse" dans un gigantesque mélange de cultures d'ailleurs. On oubliera les McDo et Burger King qui se comptent par dizaines pour se focaliser ne serait-ce que sur les comportements humains. Ce qui est surprenant, c'est cette cohabitation entre des gens très différents. La majorité des Porteños sont des descendants d'immigrés européens (espagnols et italiens), mais on trouve également des populations indiennes. Pas de noirs, pour ainsi dire. La pauvreté (vente à la criée de vêtements ou autres) cottoie le milieu des affaires. Des SDF viennent même coucher au pied des banques. Les commerces aisés (il est difficile de parler de commerce de luxe) se trouvent parfois à quelques mètres d'épiceries misérables, où l'on trouvera malgré tout toujours une bouteille de CocaCola ou de 7Up. Buenos Aires paraît profondément imprégnée de valeurs bien libéralistes :  c'est une ville de la débrouillardise.

J'ai tendance à vouloir tirer des généralités mais il faut garder à l'esprit que chaque quartier que nous avons traversé jusqu'à maintenant est vraiment particulier, et l'on pourrait à chaque fois se croire dans une ville différente. J'y reviendrai bien évidemment plus tard, mais les impatients pourront toujours jeter un oeil à ce que dit notre ami Wiki sur Palermo, Puerto Madero, San Nicolas (qui n'est d'ailleurs autre que le quartier où nous vivons ^^) ou encore San Telmo.

Sinon, nous nous sommes aujourd'hui notamment rendu au bureau d'accueil des étudiants internationaux. Comme dans beaucoup d'endroits, un gardien (tenue assez ressemblante à celle de nos agents de police) devait se tourner les pouces. Un sympathique monsieur qui nous a vu arriver vers lui dans la rue tandis qu'il fumait son cigare nous a accueilli dans son bureau, et nous a rapidement présenté le déroulement des prochains jours. Finalement, il n'y aura que deux journées d'orientation, que nous savons d'avance peu fatiguantes : jeudi et vendredi.
Le reste du temps, nous avons encore aujourd'hui beaucoup marché... presque 20 km. C'est finalement le meilleur moyen non seulement de découvrir la ville et d'aller de surprises en surprises, mais aussi de ne pas nous perdre, car le réseau de bus est très dense et compliqué (il n'existe pas de plan !) et les lignes de métro peu présentes. Alors oui, on fait des kilomètres, c'est très fatiguant et je me demande comment j'ai réussi à écrire cet article -auquel je me suis résolu à ne pas trouver de conclusion ^^-.

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Commentaires
Y
Qq'un peut m'expliquer le nom de cette carte lol ?
J
Si tu veux, je te l'envoie par FRET ^^...
N
... la Oyster Card manque terriblement ici :-(
J
Je voudrais rajouter que l'absence de plan du réseau de transports en commun ne devrait normalement pas te poser trop de problèmes. Tu es habitué maintenant à prendre les bus au hasard...
A
pas de fucking plan du réseau de transports en commun ? alors ça tu vois, "c'est un truc de ouf, mec" ! sont fous ces Porteños ^^
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